Un total de 13 courses, 2 finales et 2 podiums (100 brasse et 4*100 libre) pour ce retour dans les bassins en compagnie de mes ami(e)s du Cn Salon ! Une bonne bouffée d'oxygène avant de retourner au triathlon !
Trois semaines plus tard, me voici à Valence pour courir ma première D1 : le championnat de France des clubs de 1ère division avec vitrolles triathlon.
Au programme un sprint avec drafting en compagnie de certains des meilleurs triathlètes du monde, de quoi prendre une leçon de sport et d’humilité mais aussi un maximum de plaisir !
La consigne est claire, si tout se passe bien je dois travailler au maximum en vélo pour thomas et théo puisque ils sont meilleurs coureurs que moi. Interdiction donc de jouer « ma carte » individuelle même si il faut l'avouer je n'ai rien à jouer du tout.
Mais pour ça il faut éviter d’être éliminer. Chez les hommes la règle est simple sur le parcours cycliste : rattrapé éliminé. Le tour faisant 3.5km (à faire 5 fois), pour moi la tache est déjà compliquée ! Devant, on parle des meilleurs français, dont certains iront aux JO cet été et de plusieurs étrangers du top 10 mondiaux …
Après quelques recos et une bonne nuit de sommeil, nous voici Jocelyn Théo Thomas Mathieu et moi dans le parc à vélo. Rapide mise en place des affaires dans le box de l’équipe, changement de vélo pour théo dont la batterie du DI2 fait des siennes, rafistolage du pansement de Jocelyn (qui s’est ouvert le pied la veille lors des recos) puis direction la plage de départ.
Chaque équipe est appelée par son ordre de classement pour choisir un sas de départ ;
Sartrouville amoindrie sans ses stars Brownlee et Gomez (le podium des JO de londres) mais avec en ses rangs Etienne Diemunsch l’un des meilleur coureur du circuit – Poissy avec ses supers nageurs (shaw-pujades- Raphael, tous étaient en lice pour RIO) – Saint jean de monts – Montpellier avec le sélectionné olympique pierre le corre … Peu à peu les sas se remplissent. C’est finalement au tour de la 15e équipe, st. Geneviève avec comme leader Vincent luis 10e des JO de Londres, vainqueur de la WTS (championnat du monde) d’Hambourg l’an passé de s’avancer. Puis viens notre tour puisque l’équipe est classée 16e après la 1er étape. Nous sommes donc à coté de Saint Geneviève et Metz, sur la gauche de la plage. Les athlètes supplémentaires (les jeunes des clubs formateurs de D1) sont appelés dans un sas protégés puis les arbitres lèvent les drapeaux.
Départ en pleine eau, c’est tout de suite une énorme machine à laver … Tous le monde donne et reçoit, là ce n’est pas l’étape de D3 régionale ou en 4/5 coups de bras tu sors du paquet ! Ça nage pour les meilleurs – de 4’ au 400 et pour les plus mauvais – de 4’45’’ … Passage à la première bouée au milieu de la masse, j’ai plutôt de bonne sensation même si je sais que je suis parmi les derniers. Pour l’instant j’ai toujours des pieds et des bulles devant moi, c’est bon signe !
Après chaque bouée ça accélère d’un coup, l’effet élastique après le rétrécissement au virage … j’essaye de rester au contact de la meute et j’aperçois quelques mètres devant un bonnet. Cela doit être thomas…
C’est déjà la sortie de l’eau, je suis à quelques secondes d’un groupe, je fais une transition à bloc, j’ai le cœur dans la gorge mais je sais que c’est sur cette partie de course que se font les groupes. Thomas est juste devant moi, il faut que je le rattrape pour l’abriter. Je suis en compagnie du vainqueur du championnat de France de duathlon junior 2015 (mais déclassé pour cause de pénalité non effectuée) et de deux autres gars (Montpellier et Versailles).Si on roule ensemble ça peut être pas mal ! Je rattrape tout de suite thomas et lui crie de prendre les roues … Je demande un relais mais personne ne pointe son nez … Finalement c’est Yohan le Berre qui vient de rentrer sur nous qui me passe et se met à rouler. Il est généreux le bougre ! J’ai la langue qui touche bientôt mon boyaux (pas étonnant quand c’est un des meilleurs duathlètes au monde qui roule) il me fait signe de passer mais j’ai vraiment du mal… la transition m’a littéralement séchée … Je veux tout de même rester polit et je repasse à quelques mètres de la bosse (un pétard de 300m). Mauvaise idée j’attaque le mur complètement sec et impossible de suivre le berre qui s’en va seul après la relance au sommet … Dommage c’était la roue à ne pas quitter ! Le premier tour s’achève, nous sommes donc 4 ensemble et pour l’instant pas de traces de Théo ni de Mathieu … je continue à rouler la major partie du temps. On m’avait prévenus que derrière en vélo ça se regarde mais à ce point je ne l’imaginai pas … Fin du troisième tour, plus qu’un tour à tenir et je serai sur de voir la course à pied ! Après une relance, je me retourne et personne n’a suivi, j’ai prix quelques dizaines de mètres sur mes compagnons du jour. J’hésite quelques secondes, rester et rouler pour thomas ou rouler seul deux tours sachant que pour l’instant je suis le 3e vitrollais ?
Je décide de rouler seul, je verrai bien si cela fonctionne ou pas.
Début du 5e tour, c’est certains je ne serai plus rattrapé par la tête de course, petite victoire j’ai gagné le droit de finir ma première D1 !
On m’annonce thomas à 15’’ et Théo 5’’ derrière. Je décide donc d’attendre le groupe. La jonction se fait au sommet de la bosse. Je me remets devant puisque désormais je n’ai plus à classer l’équipe.
T2 express puis c’est parti pour 2 boucles de 2.5km en forme de T. Je calle mon allure sur mes sensations, ça court trop vite pour moi ! Le VTT fermeur est derrière moi … Tant pis, au moins j’aurai terminé ! Les kilomètres défilent et j’essaie de me faire le plus mal possible, même si il n’y à plus d’enjeux en terme de place, je veux finir ma course comme si j’étais à la bagarre.
Vincent Luis le vainqueur du jour me passe puis Antony pujades le champion de France… Eux vont à l’arrivée, moi je retourne faire un tour.
Je termine finalement dernier soit 81e, sur 90 partants. Mais j’ai pris un plaisir d’enfer ! C’était rapide, intense et explosif ! J’ai adoré côtoyer les meilleurs et me mesuré à eux !
9’55’’, c’est l’écart entre Vincent Luis et Moi à l’arrivée. Un gouffre sur une telle distance : 16% du temps de course. Mais tant pis, j’espère revenir pour progresser ! Le deuxième pack est pris par des gars qui sortent 15’’ devant moi de l’eau … ce n’est pas infaisable alors au boulot et rendez vous à Gray ! Du coté de l’équipe, nous sommes toujours 16e. Le haut niveau est dur mais nous nous y confrontons …
