Les Duathlons ne sont vraiment pas fait pour moi et je n'en ferai plus jamais ! C'est ce que j'avais dis en 2011 après le duathlon d'Avignon et mon abandon a vélo sur crevaison. Oui mais en préparant un iron, il faut parfois faire des choses que l’on n’aime pas vraiment. Je me suis donc inscrit au duathlon LD de gémenos afin de faire un point sur la préparation hivernale mais aussi et surtout pour courir après un vélo à fort dénivelé.
L'épreuve s'y prête bien puisque après 9 km de course à pied, le parcours vélo long de 70 km emprunte trois fois le col de l'espigoulier soit au total 2000m D+, avant d'en finir par 8km de course à pied.
Lundi matin : 4h40 le réveil fait mal, entre le changement d'heure et la sortie vélo de la veille je n'ai pas l'impression d'être reposé... Après ce réveil difficile et une petite heure de route, me voici sur le site de la course en compagnie d'Alan et Cyril deux camarades du club.
Le thermomètre annonce 1°, les nuages enveloppent les sommets alentours, un petit vent se lève, bref des conditions comme je les déteste ! Pour couronner le tout, nous sommes moins d'une centaine inscrits (et surement largement moins sur la ligne de départ !)
J'avais prévu de courir la première partie en 11.5-12 pour monter sur le vélo le plus frais possible, mais très vite je range mes prévisions au fond de mes baskets.
La course part très très rapidement, et je me retrouve dès le premier kilomètre à 14km/h en compagnie d'Alan.
Je me vide la tète pour ne penser à rien, on verra bien quand les jambes exploseront jusque là il faut courir aux sensations. A la fin du premier tour Alan passe devant moi, je reste dans sa foulée, l'allure continue d'augmenter, on passe le 7eme kilo à 15km/h et forcément on remonte quelques concurrents !
Arriver au parc, le chrono affiche 37', casque mis sur la tête, de quoi réparer dans la poche au cas où et c'est parti pour le plat de résistance. Je me présente au pied du col seul, Alan est quelque dizaines de secondes derrière moi tandis que Cyril est 1' devant !
J'effectue la première ascension en mode découverte, mais les jambes répondent mal, je me fais doubler par plus de 10 concurrents, la descente n'arrange rien, c’est un vrai calvaire ! Je suis gelé sur le vélo, les cuisses tétanisent tellement je grelotte. J'aborde la seconde ascencion avec le mental qui commence à lâcher prise. Mai dès les premiers lacets, je sens que les jambes tournent mieux, je remonte un conçurent assez rapidement ce qui me donne un peu de peps et je re rentre dans la course. Je commence à avoir des sensations et je reprends plaisir, je boucle cette seconde montée en gagnant deux places en deux minutes de moins que la première. La descente se passe beaucoup mieux également je sais ou freiner, ou relancer...
La dernière ascencion sera donc un Clm, avec pour objectif de reprendre un maximum de concurrents ! Malgré que le vent se soit levé, les sensations sont toujours excellentes !
Je remonte plus de 8 personnes dans cette dernière ascension et je gagne encore une minute sur mon meilleur chrono ! J'effectue l'ultime descente à tombeau ouvert, relançant à chaque virage pour perdre le moins de temps et je parviens à reprendre encore deux concurrents !
Je rentre au parc après 2h59 sur le vélo. J’attends de voir les premiers pas pour connaitre l'étendue des dégâts qu'auront eus les 2000m de dénivelé sur mes cuisses. A ma grande surprise, mes jambes répondent bien, je pose mon vélo et part sans difficulté sur la première des deux boucles. Je cour à 13km/h et pour l'instant je n'ai pas l'impression que le vélo m'a impacter !
Cette sensation va continuer jusqu'au 5eme kilomètre, je commence alors à avoir deux poutres à la place des jambes et je tombe a 11km/h deux concurrents me passent. J'arrive à relancer durant les deux derniers kilomètres pour finalement terminer cette seconde course à pied en 37' pour un total de 4h14 d'effort.
Je finis 27eme au scratch, Troisième de ma catégorie.
J'ai pris énormément de plaisir sur cette course, j'ai vu que le travail à payer, que ce soit en vélo ou en course à pied. Bien sur il reste encore pas mal de boulot pour maitriser des distances supérieures ou des vitesses plus élevés, mais la base est là ! Honnêtement je ne m'attendais pas en début de saison alors que je suis en plein cycle de développement à faire une course comme ça de plus, lors d'un duathlon ! La saison est lancée, maintenant les choses sérieuses vont pouvoir commencer !