23 Septembre 2012, un an que j'attend de pouvoir prendre le départ de cette seconde édition de l'IM Pays d'Aix. Dossard 227 tatoués sur le bras, dans 5 heures je saurai si ma saison est réussie ou non.
Il est 7heures, le parc à vélo se vide peux à peux, prés de 1200 triathlètes, pro et amateurs se retrouvent sur la plage du plan d'eau pour assister au lever de soleil au loin. Les pros viennent de partir, dans 5 minutes ce sera à notre tour de nous élancé !
La sirène retentit, on passe du bruit assourdissant des spectateurs applaudissant au calme du milieu aquatique. Malgré le nombre de partants, je ne prends pas beaucoup de coups, rapidement un groupe se détache, je suis juste derrière... Décidément faire une natation seul derrière un groupe devient une habitude !
Après 27 minutes, je sors de l'eau en compagnie de Nicolas Gentet, un triathlète d'Aix. En entrant au parc on m'annonce 15eme amateur.
Pas de précipitation, la course est longue, il faut prendre le temps de se changer avant de partir pour les 90km de vélo.
La première partie est roulante, j'essaye de garder Nicolas en point de mire mais il est meilleur que moi en vélo. Déjà la cote de Bède, se profile, ce n'est que la première d'une longue série. Kilomètres 20 après le village de Jouques, le col du sambuc : c'est la que le parcours commence vraiment : 10km sur un revêtement dégradé suivis d'une courte descente menant au col des portes. Avec deux lacets aux pourcentages imposants, cette partie finis de bruler les cuises, a ce moment de la course la gestion et le plan que chacun imagine vole en éclat, il faut juste gérer la douleur, perdre le moins de temps possible sans se mettre dans le rouge : il reste 45 kilomètres avant le début de la dernière discipline.
Après le village de pourrieres, une partie roulante mais exposé au vent débute, pour moi ce sera la partie la plus dure physiquement et psychologiquement. Mes jambes brulent, je n'arrive plus à tenir mes allures et j'ai l'impression d'être collé au bitume. Petit à petit je vois mon objectif de 2h40 s'envoler. Au pied de l'ultime col de la journée, celui du cengle je ne pense qu'à une chose, terminer le vélo peut importe le temps ! Je mange et m'hydrate bien, il reste 15 kilomètres roulant jusqu'à Aix, pour tenir mon objectif chronométriques il faudrait que je roule sur cette portion à 42 de moyenne ... impossible, il faut limiter la casse. Je rentre au parc après 2h50 d'efforts sur ma selle, parmi les 130 premiers. Un bénévole récupère mon vélo, j'attrape mon sac, j'enfile mes chaussures de course à pied et je pars pour 4 boucles de 5.3 km. Je suis surpris par l'état de fraicheur relatif de mes jambes. Mon but initial été de courir en 1h45 le semi, lors du premier tour mon allure est conforme au prévision, mes lors de la seconde boucle je commence à ralentir, j'espère que je ne vais pas "m'éteindre" comme l'an dernier à embrun, à 15 kilomètres de l'arrivée ce serai l'abandon...
Heureusement, dans le troisième tour je parviens à relancer, grâce aux encouragements de ma famille et d’Alan j'effectue les 10 derniers kilomètres à plus de 11 de moyenne
Je boucle mon semi en 1h55, pour un temps total de 5h20 !
J'améliore mon chrono sur Half Iron Man de plus de 25 minutes, ce qui au vu du parcours vélo accidentés (1500m D+) et du parcours course à pied lui aussi vallonné me rempli de bonheur !
Même si je voulais briser la barre des 5 heures, même si j'espéré une meilleure place dans ma catégorie, pour mon second Half, à 20 ans tout juste je termine parmi les 219 premiers, 12 eme de ma catégorie à moins de 1h du vainqueur de mon groupe d'âge.
Certaines choses pourront être corrigé, notamment le travail d'allure course à pied puisque j'effectue le semi en négatif. Ou encore un meilleur affutage en vélo pour pallier à mon manque de jus sur la fin du parcours.
Mais le temps joue pour moi : il me reste encore cinq ans avant d'avoir l'age du vainqueur de ma catégorie. 5 ans pour apprendre et s'entrainer ...