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19/05/2014

Bad feelings

posté à 20h13 dans "Saison 2014"

17 Mai 2014, check in du 70.3 d’Aix effectué, tout est en ordre. La prépa c’est bien déroulée, les petites blessures ont disparus et les sensations sont bonnes. Une légère natation dans le lac vient achevée cette journée et c’est confiant que je rentre chez moi.
4h00 le réveil sonne, la nuit c’est bien passée. Après un petit déjeuner à base de gatosport je jette un dernier coup d’œil à mes affaires puis direction Peyrolles en compagnie d’Alan, Julien Arnaud et Romain.
Je retire la bâche du vélo je gonfle mes boyaux, je clipe mes chaussures et je scotche les gels sur le cadre. Puis vient le moment d’enfiler la combinaison et de se diriger vers la zone de départ. Petit échauffement histoire de « gouter » l’eau et de vérifier la température mesurée à 18°.
Je rentre dans le sas de départ réservé à ma vague (18-35 ans). Le soleil est déjà levé et les 60 pros au départ viennent de s’élancer avec parmi eux deux champions du monde (Iron Man et longue distance). 2’ plus tard c’est au tour de la vague féminine. Je me place au centre de la ligne de départ afin de pouvoir nager seul. Après 10’ d’attente notre départ est donné, j’effectue un bon départ et je me retrouve seul après quelques mètres, peut être un peu trop seul puisque après quelques minutes je me rends compte que j’ai pris une mauvaise trajectoire, je tente de retrouver le bon axe avant la première bouée placée à 1km. A partir du demi-tour je me replace dans l’axe des bouées mais je me retrouve au milieu de féminines et de groupe de nageurs de ma vagues bien plus lent que moi. Je passe les 500 derniers mètres à me bagarrer pour garder ma trajectoire
Je sors de l’eau en 27’20, soit seulement 20’’ de plus que l’an passé, 6e de la catégorie 18-24 ans.
Après une longue transition départ pour les 90km vélos autour de la sainte victoire sur un parcours rapide mais très usant avec plusieurs bosses et le col du cengle au km70. Après mon 2h32 l’an passé je vise un temps sous les 2h30. Les premiers kilomètres jusqu’à Saint-Paul se font vent de face mais je parviens à rester en ligne et à imprimer un bon rythme. J’arrive au pied de la première bosse en compagnie de Jérémy M. Vainqueur dans la catégorie l’an passé, je tente de suivre le rythme jusqu’au 40e kilomètres ou Julian D. me double, je le garde en point de mire jusqu’au 55e kilomètres, jusque là tout va bien, je suis légèrement en avance sur mes temps de passages. Mais durant la descente sur Pourrières je me rends compte que la machine ne tourne pas rond. Je rejoins le bas du col dans un état bizarre, détaché de l’effort… l’ascension est un vrai calvaire, mes jambes sont dures et je souffre de la chaleur. Même mes bras sont fatigués. L’hypo me guette. Je profite de la descente pour m’alimenter mais je sais que le mal est fait.
Je rentre à Aix après 2h36 d’effort, en 8e position dans mon groupe d'âge et parmi les 100 premiers au scratch. Rentrer dans un parc vélo vide et donner son vélo à un bénévole est toujours grisant mais je sais que l'objectif de départ est déjà loin. Mais si je parviens à faire un bon semi un sub 5h est encore jouable comme l’an passé. Mais dès la transition je comprends que ce n’est définitivement pas mon jour, j’hésite un temps à ne pas partir à pied mais très rapidement je me concentre sur le réel objectif lorsque l’on se lance sur un long : finir.
Je décide de partir sans regarder l’allure, le temps sur la première boucle m’en dira plus sur mon état... Le premier faux plat montant jusqu’au lycée militaire finit de me confirmer mon piteux état : pas de rythme, des jambes lourdes et une balances énergétiques proches de zéros.
Après le premier tour je vois Romain qui s’élance pour la course à pied, je pense un instant m’accrocher à lui mais mes jambes ne me le permettent pas.
Les sensations sont de pires en pires, mais j’avance toujours ; je croise Julien au niveau du second ravitaillement, il me dit qu’il a des crampes (Je ne suis pas le seul à en chier c’est bon signe) … Le moral revient peu à peu mais pas les jambes. Après chaque ravito un regain d’énergie qui ne dure pas plus que quelques mètres. Dans le dernier tour Véro B. qui est venu nous encourager cours quelques mètres à ma hauteur, elle me demande comment ça va : pas bien, mais le dire permet d’évacuer un peu de pression, comme si en verbalisant la douleur diminuai… Il ne me reste que 5 kilomètres mais je ne tente même pas d’accélérer, résigner je sais que ma course est ratée et ce n’est pas une minute de plus ou de moins qui changerons ce constat.
5h10’, je franchis la ligne d’arrivée, Je termine 23e de mon groupe d’âge (20-24ans) et 389e au scratch (1800 inscrits). Une fois de plus « finisher » même si ce mot n’a pas vraiment de sens en réalité, il me permet de me retrancher derrière un pseudo accomplissement afin de ne pas regarder l’échec de ma course en face.
Si j’analyse les choses en détails, rien ne s’est passé comme je le souhaitai ; C’été un jour sans… Je cherche les explications mais pas sure que je les trouvent tant cette course est distante de mes sensations aux entrainements et lors des dernières courses de préparations.
Mais avant tout, je souhaite expliquer pourquoi je porte autant de dénis à ma perf d’hier malgré les nombreux encouragements que j’ai reçu pendant et après la course ;
Il y a des jours ou l’on sent que l’on sort de sa stratégie, du « plan » prévu et ou rien ne va. Au fil des kilomètres on ne peut rien faire si ce n’est constater les dégâts. Ce fut mon cas hier et pendant plus de 5h j’ai compris que je n’aurai pas ce que je voulais et que ce pour quoi je m’été battu pendant des mois été entrain de m’échapper lentement… Une fois mon objectif mis de coté, je n’avais plus rien pour me faire avancer, j’été seul face à la douleur et je n’ai pas put ni voulu la repousser comme je l’aurai fait si j’avais été dans mes prévisions. En constatant cela je ne peux pas trouver de satisfaction. Ce n’est pas de l’exigence ou de l’égo mal placé, juste de la déception…
Le premier objectif de la saison est désormais derrière moi, il va falloir rebondir, prendre le temps de récupérer et poursuivre la préparation !



 


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